Zelda. Mes parents m'ont appelé Zelda, effectivement. Détrompez-vous, ils ne sont pas des adeptes des jeux vidéos, du genre tellement addict qu'ils se doivent de donner comme prénom à leur enfant le nom de leur héros fictif favori. Si on le prend en ligne de compte, Zelda est un homme et moi... en prenant en considération mon corps je suis une femme. Et puis sincèrement, de préférence, Zelda sonne toujours mieux que «la princesse Léah» ou alors «Peach», vous ne croyez pas ? Personnellement, mon nom est plutôt cool. Ce n'est pas mon prénom que j'aime, je dois avouer, mais plutôt les réactions qu'il suscite. J'aime voir le regard des gens lorsque je me présente. Bonjour, je suis Zelda Humpfray dis-je en tendant ma main. Jeune, on me corrigeait sans cesse de «Jolie, et non Zelda » comme disait mes parents, mais ils ont vite compris que cette intervention ne servait à rien. J'avais un tel plaisir à utiliser mon deuxième prénom, ou du moins ce qui se trouve à être mon prénom ''non-utilisable''. Appelez moi donc Jolie, ce sera plus simple.

Mon petit nez est arrivé aussi vite que la graine de mon existence à été semée. J'aime bien raconter ma naissance ainsi. Comme si j'étais un fruit juteux et sucré -disons dans mon cas, le melon- qui avait été planté dans la terre. Neuf mois s'étaient écoulés avant que je germe et que je me transforme en un gros melon bien formé, forgé parfaitement, et que j'éclate dans une valse de cris et de gémissement pour trouver la lumière pour la première fois. Aucune complication avait alimenté ma croissance pendant ces neuf long mois à pousser dans mon petit jardin, pourtant c'était au moment d'éclore que tout s'était compliqué. Le cordon qui servait à nourrir le petit melon que j'étais lorsque mes racines étaient encrées dans la terre s'était retrouvé autour de mon coup. Personne n'avait l’espoir que je pousse mon premier pleure, mon visage était bleu, mais comme dans la vie il ne faut jamais lâcher prise la médecine a eu fois en moi et ma donner la chance de leur prouver de quelle force j'étais dotée : celle de survivre à toutes les intempéries possibles.

Je me souviens que j'ai grandi dans un monde où la restriction n'existe point. Je veux dire, jamais on ne m'a empêché de m'exprimer comme j,en mourrait d'envie. Certains enfants sont rappelés à l'ordre lorsqu'ils touchent un pot de peinture ou un crayon feutre : moi j'étais libre de tout. Le seul moyen d'expression que j'ai choisit d'adopter est le style. Mon style. Ma mode. Ma vision de la beauté. Déjà jeune, je fabriquais mes vêtements, je décorais mes accessoires. Puis, quand j’atteins l'âge de la maturité, j’eus la capacité d'exercer mon art dans ce qui deviendra mon métier futurement : une artiste maquilleuse. Artiste maquilleuse ne veut point dire dessiner des tigres sur le visage des enfants lors des fêtes foraines, mais plutôt l'expression artistique des émotions et des sentiments par l’agencement du maquillage, tout en formant un look réaliste et portable sur une personne pour non pas camoufler son apparence naturel, mais bien l'embellir en mettant en avant plan ses atouts plutôt qu'en cachant ses défauts. De ce fait, nous créons le propre style de chaque personne, selon nos émotions et nos feelings.

Beat moi ton numéro, rythme moi ton vrai tempo, danse moi un poème, chante moi que tu m'aimes. Ahhhh l'amour! Voilà bien la seule chose pour laquelle je n'ai jamais été libre. De provenance d'une riche famille de Paris, il était officiel que je ne puisse choisir seule mon futur mari. Mari, que dis-je! Si seulement je voulais me marier. Me marier, avoir des enfants, mais quelle blague! Je suis peace&love, bisounours par mes bords, mais la vie idéale du stéréotype américain ne m’intéresse point! Je veux voyager, être libre. Libre de choisir ce que je veux faire de ma vie, futur, amoureuse. Eh non, je dois l'épouser. Hunter Marsh. Dites-moi ce qui a de plus déplaisant que d'épouser une personne que vous n'aimez pas? Ce n'est pas que je ne l'aime pas, en fait, c'est que ça personne en public m'exaspère, vous voyez? Le seul moyen pour espérer briser ce mariage, c'est de tout gâcher à Hawaï. Hawaï étant supposé nous rapproche, j,espère qu'il nous éloignera. Bien que je commence à ressentir ce sentiment que l'ont appel amour.